Homélie de S.E. Mgr. Claudio Gatti du 3 septembre 2007
1ère Lecture: Dt 4:1-2, 6-8; Psaume 14; 2ème Lecture: Jn 1:17-18, 21-22, 27; Evangile selon st. Mc 7:1-8, 14-15, 21-23
Je vais faire une courte homélie, parce que, croyez-moi, je fais un grand effort. Bien que ce soit pour moi assez facile de parler, cet effort naît de motifs et de facteurs étrangers à l'homélie elle-même.
Je vous demande avant tout de faire acte de charité en réponse à la sollicitude exprimée hier par la Mère de l'Eucharistie: offrez cette sainte Messe uniquement pour l'Evêque et la Voyante.
Notre mission est certainement la plus dure, la plus difficile et la plus ardue de toutes et c'est pourquoi nous avons un plus grand besoin d'être aidés, soutenus et même déchargés autant que cela soit possible, de certains fardeaux et soucis. L'année à peine écoulée a été aussi difficile pour vous, parce que vous avez été privés de la présence permanente du pasteur. J'ai essayé d'être présent, mais malheureusement des circonstances fortuites m'en ont empêché. Je me souviens d'en avoir fait aussi la promesse à la Madone au cours d'un entretien, où elle m'a encouragé et donné son approbation, mais en raison de circonstances particulières et de changements intervenus, je n'ai plus pu tenir cette promesse, sinon pour une courte période, car j'ai été ensuite malheureusement retenu ailleurs.
Tout vient de Dieu, et cela aussi certainement. Le Seigneur ne peut demander l'impossible à personne, donc à nous non plus. Mais il est logique que, si d'un côté Dieu promet de nous aider, d'un autre côté vous devez être ceux qui par la prière rappellent à Dieu l'engagement que j'ai pris."Aide ces pauvres petits", cela a été aussi la prière que la Madone et grand-mère Iolanda ont souvent adressée à Dieu, prosternées en sa présence; "Dieu aide ces pauvres enfants", c'est ainsi qu'elles disaient, remplies d'amour, de sollicitude et de compassion. Toi même, Marisa, tu as souvent assisté à ces scènes, où ces deux créatures, car la Madone est aussi une créature aussi élevée qu'elle puisse être, prosternées devant Dieu, le suppliaient pour nous. Pour le moment, nous nous trouvons plus ou moins dans la même situation, peut-être pire humainement parlant, car nous sommes plongés dans le brouillard et ce que nous voyions clairement auparavant a disparu. Nous avançons en tâtonnant, en touchant et en cherchant, parce qu'il semble que ce brouillard ne sera dissipé qu'en l'unique présence de l'Eucharistie. Le soleil viendra et dissipera la brume et nous verrons alors, les uns et les autres, le chemin parcouru, la route prise, les objectifs atteints, le programme réalisé. Pour l'instant, croyez-moi, moi au moins je me sens dans cette situation et je crois toi aussi, Marisa, tant de questions sont restées sans réponses, tant de demandes non exaucées, toujours ce refrain si souvent entendu; "Dieu sait ce qu'Il fait, faites confiance à Dieu, confiez-vous à Dieu". Je peux dire et la Madone ici présente peut en témoigner, que pendant ces trente cinq années nous avons toujours été obéissants et soumis. On nous dit encore: "Soyez fidèles à Dieu", alors que nous l'avons toujours été. Chère Madone, pardonne-moi de te le dire, mais nous l'avons été même en nous exposant à des situations très difficiles. Toi non plus probablement, chère Maman, tu ne peux connaître tous les plans de Dieu, c'est au moins ce que je pense. Je sens très souvent que tu es près de nous, de notre côté, mais devant la volonté divine, toute créature s'arrête, baisse la tête et prononce son "Fiat". Tu l'as prononcé au jour de l'Annonciation, au moment de ta conception, dans les années de ton enfance, de ton adolescence, lorsque la passion de Jésus a commencé, lorsqu'Il était sur la croix et est monté au Ciel. Tu as enrichi ta vie par un “Fiat” bien plus généreux que le mien, parce que toi, pleine de grâce, tu as pu réagir de la meilleure manière qui soit: en effet, ayant plus de grâce en toi, tu as pu prendre des décisions difficiles, impossibles et humainement inaccessibles. Nous au contraire, nous avons besoin de votre aide (l'évêque s'adresse à la communauté, NDLR).
Vous vous souviendrez sûrement de la phrase qui a fait date en son temps, puis a été peu à peu oubliée: "Voler en escadrille". Les contacts ont été probablement un peu perdus. Au lieu de former une seule escadrille, j'ai vu parfois passer dans le ciel des petits groupes de trois ou quatre d'un côté, de deux ou trois de l'autre et encore de quatre ou cinq d'un autre côté. Essayez de reformer l'escadron, d'être vraiment en contact les uns avec les autres, de ne pas être des étrangers. Certains d'entre vous ne se connaissent pas, ou seulement superficiellement, même s'ils fréquentent ce lieu depuis longtemps. Essayez de vous ouvrir, de vous faire connaître, parce que ce n'est qu'ainsi que vous pourrez être aidés de la meilleure manière qui soit et conserver la grâce en vous.
La Madone a, surtout au début, bien souvent parlé de la prière dite du coeur et je vous ai expliqué que cela n'avait rien à voir avec les émotions ou les sentiments, comme cela a été malheureusement présenté ailleurs. Il s'agit plutôt de la prière dont Jésus parle dans l'Evangile: quand un coeur est bon, quand la grâce et l'amour de Dieu sont en lui, alors tout ce qui en sort est bon; si malheureusement, la grâce vient à manquer, si Dieu n'est pas présent dans notre coeur, ce sont des impulsions et pensées mauvaises qui en jaillissent, au lieu de bonnes pensées. Le secret pour faire le bien est d'être en union avec Dieu. Quand notre union avec Dieu s'affaiblit ou pire encore est rompue, nous allons à l'encontre de douloureuses surprises et graves conflits. Nous voulons vaincre et j'aimerais que vous aussi vous espériez que la victoire soit proche; mais il faut être prêts et unis au Christ, le chef suprême. Si nous sommes près de Lui, nous sommes unis entre nous, nous devenons la fameuse phalange macédonienne qui avance et balaie tous les ennemis et adversaires.
Loué soit Jésus Christ.